Détail Chambre appartement double de Prince

L'Appartement double de Prince

Créé sous le Premier Empire, l'Appartement double de Prince est ainsi nommé car il comporte deux chambres à coucher. 

En 1807, on utilisa les anciens appartements du Dauphin, de son Gouverneur, et de sa sœur, Madame Royale, afin d’en créer un autre plus vaste destiné à recevoir un couple princier et qui comportant deux chambres à coucher, reçut le nom d’appartement double de prince. Il est moins richement meublé que les appartements de souverains. Le mobilier ne comporte aucun bois doré, les tissus sont moins riches et les premières pièces simplement tendues de papier.

Comment le visiter ?
COMMENT VISITER ?

En visite conférence

Sous la conduite d'un conférencier de la Réunion des musées nationaux - Grand Palais (en supplément du billet d’entrée)

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Antichambre

Devenue de nos jours un espace de présentation muséographique, cette pièce, ancienne salle des Gardes de l’appartement du Dauphin, présente des meubles du XVIIIe siècle qui étaient à Compiègne sous l’Ancien régime. Sont présentés : 

- une table de nuit de Gaudreaux de 1739 destinée au Dauphin, fils de Louis XV ;

- un riche secrétaire à abattant et ornements de bronze doré de RVLC, fourni en 1774 pour l’appartement du comte d’Artois ;

- deux importantes commodes en marqueterie de Riesener livrées en 1780 pour l’appartement intérieur de Marie-Antoinette ;

- plusieurs sièges dont deux fauteuils et deux chaises provenant du Cabinet intérieur de Mme Elisabeth, sœur de Louis XVI.

Aux murs, figurent deux tapisseries de L’Histoire de Don Quichotte d’après Charles-Antoine Coypel, l’une représentant le Jugement de Sancho aux armes du duc de Penthièvre, amiral de France, et l’autre au chiffre royal, Le Repas de Sancho.

 

© RMN-GP (Château de Compiègne) / Droits réservés
© RMN-GP (Château de Compiègne) / Droits réservés

Salle à manger

Meublée avec sobriété, cette pièce, tendue de papier-peint, comprend des sièges en bois peint, de simples rideaux de coton blanc et deux consoles en acajou. Selon la tradition du XVIIIe siècle, cette salle à manger n’a pas de table fixe : un simple plateau posé sur tréteaux, dissimulé par une nappe, était mis en place selon les besoins.

Sur les murs figurent des gravures d’après L’Histoire d’Alexandre de Charles Le Brun. 

© RMN-GP (Château de Compiègne) / Daniel Arnaudet
© RMN-GP (Château de Compiègne) / Daniel Arnaudet

 


Premier Salon

Ancienne pièce des Nobles de l’appartement du Dauphin, elle reste un salon d’attente sous le Premier Empire. Son ameublement est simple comme pour la Salle à manger : papier-peint et mobilier de bois peint couvert de velours vert rayé.

© RMN-GP (Château de Compiègne) / Daniel Arnaudet
© RMN-GP (Château de Compiègne) / Daniel Arnaudet

Deuxième Salon

C’est l’ancienne chambre du Dauphin, fils de Louis XVI, comme en témoignent les dauphins affrontés qui ornent la traverse de la cheminée de marbre blanc d’origine en marbre blanc.

L’ensemble du mobilier réalisé par l’ébéniste parisien Pierre-Benoît Marcion comporte deux tables à quadrille, faisant ainsi de cette pièce un salon de jeux sous le Premier Empire. Dans la hiérarchie de la succession des pièces, l’acajou succède ainsi au bois peint et la soie au papier-peint. La tenture murale en damas doré, rayé et ombré, est, par sa technicité et l’effet recherché du trompe-l’œil, l’une des plus extraordinaires créations des ateliers lyonnais du début du XIXe siècle.

 

© RMN-GP (Château de Compiègne) / Jean-Pierre Lagierwski
© RMN-GP (Château de Compiègne) / Jean-Pierre Lagierwski

Salon circulaire

Ancien cabinet d’étude du Dauphin, ce salon a conservé son décor du XVIIIe siècle, avec des boiseries de hauteur terminées par une corniche finement sculptée, des dessus-de-porte de scènes à l’antique d’après des bas-reliefs d’Herculanum peints en camaïeu par le peintre Sauvage (1785-1786) et une cheminée en marbre du Languedoc provenant de l’ancien château.

Ce salon doit son nom, usité à partir du Premier Empire, à son extrémité en abside, astucieux rattrapage architectural du plan complexe du bâtiment, adopté par l’architecte Le Dreux de La Châtre en plusieurs endroits de l’édifice.

Le mobilier d’acajou, livré par l’ébéniste Pierre-Benoît Marcion, comporte une table à thé et deux tables à jeu, faisant de cette pièce, un salon à double usage. Devant la cheminée, se trouvent deux petits canapés ou pommiers, particulièrement en usage sous le Premier Empire. 

(c) Domaine de Compiègne / photo Hugo Maertens
© Domaine de Compiègne / photo Hugo Maertens

Grande chambre à coucher

Cette pièce a conservé son décor architectural de la fin du XVIIIe siècle, tel qu’il fut conçu pour la chambre à coucher de Madame Royale, fille de Louis XVI : boiseries de hauteur peintes en blanc et large corniche sculptée dans le parti-pris de simplicité adopté sous l’Ancien régime pour cette résidence d’été.

Les dessus-de-porte en grisaille du peintre Sauvage, représentant des Jeux d’enfants, proviennent de l'ancien Cabinet de la poudre de Louis XVI et ont été placés dans cette pièce sous le Premier Empire.

Cette chambre à alcôve, la seule de ce type dans les grands appartements du château, était destinée à une souveraine ou princesse, alors que l’époux occupait la « petite chambre à coucher » - non restituée -, jouxtant le Salon circulaire. Les rideaux permettaient d’isoler cette partie de la chambre, pour utiliser le reste de la pièce en salon.

Le choix de coloris heurtés fait de cette pièce l’une des réalisations décoratives les plus audacieuses du château : gourgourans violet et chamois de tonalité sombre du côté du lit pour évoquer la nuit, s’opposant au jaune d’or des rideaux de croisées du côté de la lumière.

L’ensemble du mobilier en acajou, livré dès 1808 par Jacob-Desmalter comporte, outre le lit et son somno (table de nuit), une commode, une table de toilette, un secrétaire et des sièges partiellement dorés, à dossiers ajourés, pieds à griffes et gaines de figures ailées.

© RMN-GP (Château de Compiègne) / Thierry Le Mage
© RMN-GP (Château de Compiègne) / Thierry Le Mage

Salon latéral

Le décor sculpté particulièrement riche, dû à Randon et à Beauvallet, rappelle que cette pièce était le grand cabinet d’étude de Madame Royale, fille de Louis XVI et de Marie-Antoinette. Les dessus-de-porte, peints en grisaille par Sauvage, appartiennent à la série des Jeux d’enfants qui ornaient anciennement le Cabinet de la poudre du roi. Ils ont été placés dans cette pièce sous le Premier Empire.

Trois tapisseries de la tenture des Sujets de la Fable, tissée au Gobelins entre 1733 et 1741 d’après des compositions de Jules Romain, constituent le décor mural du fond de la pièce. De gauche à droite : La Danse des bergers et bergères, Le Festin des noces de Psyché et La Danse des Nymphes.

Le mobilier d’acajou, estampillé Jacob-Desmalter, associe une table à thé, des tables à jeux (à quadrille et à bouillotte) ainsi qu’un pianoforte dû à Errard (1803), faisant de cette pièce un salon à plusieurs usages.

 

© RMN-GP (Château de Compiègne) / Jean-Pierre Lagierwski
© RMN-GP (Château de Compiègne) / Jean-Pierre Lagierwski

 

 

 

 

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